Le Plus Beau Village de l'Isère pour l'amateur de paysages est loin de réserver une seule facette. Il y a certes la visite physique, sur la terre ferme, en ses murs. Mais un survol de Saint-Antoine-l'Abbaye, possible depuis le petit aérodrome de Romans-Sur-Isère ou depuis celui de Saint-Jean-en-Royans, tous deux dans la Drôme voisine, est une expérience grandiose qui permet de contempler différemment, avec recul, l'incroyable de la beauté de ce site humain et naturel.
Après une prise d'altitude qui dévoile rapidement une vue délicieuse sur les onduleuses collines des Chambaran, la chatoyante vallée de l'Isère et les pittoresques falaises du Vercors, la voie de l'air vous mène au-dessus du profond terroir dauphinois de ces collines, révélant fermes isolées, noyeraies, vergers, bois et troupeaux en pâtures dans la verdure des versants et des vallons.
Enfin, au détour d'une ligne de crête boisée, apparaît, entouré de champs, comme une île surgie d'un océan, cet improbable village historique perché sur sa butte. Étalé du haut au bas de la colline, face aux falaises de molasse de la vallée du Furand, le village se déploie en-dessous de son abbaye gothique, l'une des plus belles du Sud-Est de la France. Les fières maisons de la renaissance et de l'époque classique arborent leurs façades faites de pierres de molasse et de galets roulés ainsi que leurs typiques toits en tuiles dauphinoises... tandis que les jardins, cours et places apparaissent comme des oasis de vert au cœur du beige de la pierre.
Avec à perte de vue la ruralité des Chambaran, la forêt, les prairies, les vergers et les autres villages du Sud-Grésivaudan et de la Drôme des Collines, aussi typiques que différents de Saint-Antoine, la vue plongeante laisse saisir la situation idyllique de ce petit trésor isérois qui siège tranquillement face aux Alpes du Vercors.
Toutes les photos : ©Nicolas Landru et Céline Ragot |
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